Un sucre florissant dans le sud de la Colombie

Un sucre florissant dans le sud de la Colombie

30 mai | 2018

Quand on parle d’engagement dans une entreprise, le nom de Pedro Bastidas s’impose de lui-même. Interrogé sur le développement de son entreprise, il raconte : "En 2005, j'ai échangé ma maison contre une usine de sucre".

Pedro est propriétaire de l'usine de transformation de sucre La Avispa (la guêpe) située à Sandona, une ville du sud de la Colombie. Il y est entré comme ouvrier. Grâce à un travail acharné, sa persévérance et sa détermination, il a gravi les échelons et en est devenu le propriétaire en 2005.

Son but était de développer l'entreprise mais à cette époque-là, toute forme de croissance était impossible : il n’avait ni les fonds ni les ressources pour le faire. Jusqu'à ce que quelqu'un lui parle de Contactar, une institution de microfinance (IMF).

Réhabilitation de l'usine

Pedro a rejoint Contactar en 2007 et obtenu un premier prêt d'un million de pesos colombiens (280€) qu'il a utilisé pour acheter un générateur électrique essentiel au fonctionnement de l'usine. Les prêts suivants ont permis de transformer et de moderniser l’usine, d'augmenter la production et de générer plus de revenus. L'usine continue de grandir et Pedro emploie maintenant 45 personnes.

Les crédits ont également aidé Pedro à développer sa plantation. Il a ainsi consacré un récent prêt de quatre millions de pesos à la culture de la canne à sucre. Aujourd’hui, il traite un hectare de canne à sucre chaque semaine et complète son revenu en transformant le sucre produit par d'autres agriculteurs. Il en tire la mélasse, une boule dure de sucre concentré que les Colombiens utilisent dans la préparation de nourriture et de boissons.

Pedro a oublié le passé depuis qu'il a rejoint Contactar.  «Quand j'ai pris la direction de l'usine, tous les ouvriers devaient travailler sur des plages de 12 heures et commençaient à 1 heure du matin. Les prêts de Contactar m'ont aidé à acheter de nouvelles machines plus efficaces. Maintenant, la plupart des ouvriers commencent à travailler à 5 ou 6 heures du matin.»

L'histoire de Pedro est l'un des nombreux exemples de l’aide financière et technique que Contactar apporte pour améliorer réellement et à long terme la vie des petits entrepreneurs. Pour Oikocredit, le partenariat avec Contactar correspond pleinement à ses propres objectifs de soutien aux petites entreprises durables sur les plans économique, social et écologique.

CONTACTAR
Plus que de simples prêts

Corporación Nariño Empresa y Futuro (Contactar) est partenaire d'Oikocredit depuis 2010. Basée dans la ville de Pasto, au sud de la Colombie, Contactar octroie des prêts à court terme aux micro-entrepreneurs qui cherchent à développer leur activité. La plupart de ces entreprises opèrent dans les zones rurales du sud, dans les départements de Nariño, Huila, Putumayo et Tolima.

Affirmant avec force ses valeurs de «Solidarité et responsabilité morale», Contactar attache une grande importance à l'engagement et à la volonté d’avancer de ses clients. Cette vision se reflète dans le peu de garanties qu’elle exige d’eux. L'IMF va bien au-delà du simple crédit aux entreprises : elle aide ses bénéficiaires à améliorer leur bien-être en leur fournissant notamment des conseils en matière de santé et de sécurité, ou encore une aide à la rénovation des logements. Elle organise même régulièrement, dans le cadre de son programme «Des habitudes et un mode de vie sains», des journées sportives destinées à promouvoir l'éducation physique et une alimentation équilibrée. Contactar considère tous ces aspects comme des facteurs d’amélioration de la qualité de vie.

Supervision et expertise

Tous les clients de Contactar bénéficient d’un encadrement et de conseils pour les aider à développer leurs activités. Une équipe de techniciens et de consultants les informe sur la manière d’utiliser leur capital correctement et efficacement. L’organisation fournit des crédits individuels et collectifs et sa méthodologie de prêt de groupe encourage la «solidarité par l'entraide».

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